Rome 2024

16/10/2024

Rome, 2024. Entre flâneries et découvertes historiques, je redécouvre la Ville Éternelle, de ses trésors antiques aux préparatifs du Jubilée 2025. Loin des foules, je vous invite à explorer avec moi les Musées Capitolins, l'impressionnante statue de Constantin et les vestiges de la Rome antique. Une parenthèse romaine pleine de surprises, entre histoire et dolce vita.

C'est l'objectif de chaque année : aller à Rome. Comme une seconde maison, une ville où je ne me perds jamais, où je pardonne à tous d'être insupportable, où je peux choisir de vivre la Dolce Vita. Depuis trois ans, je ne peux pas m'empêcher de penser à Caput Mundi, mais j'y vais rarement pour travailler, le temps d'une parenthèse, je profite de Rome et de son histoire comme si je n'y connaissais rien, je flâne dans les rues de Rome et je m'émerveille devant chaque monument, chaque morceaux d'histoire, comme si c'était la première fois que je les voyais !

Cette petite pause romaine était nécessaire à la production de Caput Mundi, mais je ne résiste pas à l'envie de vous partager des nouvelles de Rome, petit tour avec moi dans l'urbs !

  1. Musées Capitolins

Je n'avais pas de plan de visite en arrivant à Rome et vous le verrez, c'était pas forcément une bonne idée ! Quand je vais à Rome, je réside dans le quartier de Pigneto pour profiter de la vie romaine d'aujourd'hui, un peu à l'écart de l'effervescence touristique, mais tout de même assez proche du centre, ce qui me permet de partir en excursion assez facilement !

Ma première envie était de revoir les musées capitolins ! Un classique à Rome, parfois négligé, peut-être à cause de sa forte affluence à certain moment, ou de sa proximité immédiate avec le Forum et le Vittoriano qui attirent les foules.

Pourtant, l'endroit ne peut que parler aux passionner de la Rome Antique, sur la place, la statue équestre de Marc Aurèle nous accueille. Bon à savoir, fin septembre, le musée est presque désert et le temps d'attente est réduit au contrôle de sécurité habituel.

Une visite improvisée mais heureuse, je n'étais pas retourné dans ce musée depuis presque 5ans, donc bien avant la création de Caput Mundi ! Dans ce musée, l'histoire de Rome, de l'antiquité à nos jours en passant par la Renaissance se dévoile à nous. J'ai pu y admirer pour la première fois depuis la création du podcast le fameux tableau du combat des Horaces par exemple !

Ensuite, un détour nécessaire vers la Louve Capitoline, l'originale de la statue de Marc-Aurèle, le colosse de Constantin et les ruines du temple de Jupiter Capitolin !

2. La statue colossale de Constantin

Là, au détour d'une porte, je sors par erreur du musée ! C'est le problème de l'improvisation. Un mal pour un bien car je tombe nez à nez avec la statue colossale de Constantin ! Une reconstitution à l'échelle 1:1, c'est-à-dire environ 13 mètres, reconstituée à partir de fragments retrouvé à Rome et de modèles connus. Cette oeuvre est visible à Rome depuis le 6 février 2024 et devrait rester à cette place jusqu'au courant de l'année 2025 avant de trouver son lieu d'exposition définitif. Le colosse est une attraction en vue à Rome cette année et vaut le détour.

Cependant, une fois de plus cette visite improvisée du musée ne m'a pas permis une fois de plus, de visiter le Tabularium, pour une prochaine aventure !

3. Rome se prépare pour son Jubilée 2025

Cette année, Rome est en ébullition. Partout dans la ville, les barrières et les échafaudages pourraient nous masquer la vue de certains monuments. La raison de tout cela est l'annonce prochaine du Jubilée de Rome pour 2025, un évènement majeur pour la ville qui se refait une beauté, se modernise et s'apprête à des records d'affluence. En ligne de mire de ces travaux, c'est le prolongement de la ligne de métro C, qui doit desservir le Colisée et les forum impériaux, rendre la ville plus praticable en transport en commun ou à pied pour désengorger la ville de ses bouchons et la rendre plus sûre.

Le Jubilée a lieu tous les 25 ans à Rome et a une portée hautement symbolique pour les catholiques du monde entier. Si cette tradition ne remonte qu'au XIVème siècle et non à l'Antiquité comme on a l'habitude de traiter dans Caput Mundi, il n'en demeure pas moins un évènement important pour la ville. Au-delà des considérations religieuses, la vie culturelle et cultuelle de la ville sera à son paroxysme en 2025, rendant peut-être difficile voire onéreux les séjours à Rome. Parmi les évènements clé du Jubilée, l'ouverture des portes Saintes pourra intéresser les historiens du christianisme.

4. Découvrir la Maison Dorée ( Domus Aurea) de Néron

Même si les travaux sont visibles et gâche les photos de nos influenceurs, la ville reste tout de même accueillante et pleine de surprises. J'avais déjà éliminé de ma liste le musée du Vatican, car sans réservation préalable, il est difficile de s'y frayer un chemin, mais fort de mon expérience aux musées capitolins, j'ai eu envie de visiter les vestiges de la Domus Aurea, le palais de Néron, juste à côté du Colisée. Choses que j'ignorais : il vaut mieux acheter ses tickets en ligne et si possible, plusieurs jours à l'avance. Je me suis présenté à l'accueil de la maison dorée vers 14h, avec comme seule indication, qu'il fallait soit réserver en ligne, soit venir très tôt le matin pour espérer acheter les quelques billets remis en vente au jour le jour. Moi-même ayant voulu réserver pour les jours suivants, je n'ai pas réussi à trouver de place, ce sera donc pour une prochaine fois, mais une bonne leçon pour organiser mon prochain périple.

5. Un détour par l'Aqueduc Alessandrino

Cependant, ce que je préfère à Rome, c'est revenir sur mes pas, revisiter les rues que je m'étais appropriées, c'est donc tout naturellement que mes pas m'ont conduit dans le quartier de Tor Piganatara, juste à côté de Pigneto. Ce quartier, je m'y étais posé par hasard, un loyer attractif, une agence de location sûr, moins de 20min de transport jusqu'à la Sapienza. Effectivement, j'étais loin de la vie dans le Trastevere, je n'avais pas le Colisée sous mes fenêtres, j'étais un peu loin des grandes lignes de métro, mais j'étais à quelques pas de vestiges tout aussi intéressants : l'Aqueduc de l'Aqua Alessandrina, construit sous Septime Sévère, il s'agit du dernier ouvrage hydraulique de la Rome Antique. Aujourd'hui dans ses arcades, les Romains passent, promener leur chien, jouent au football, ou se repose avec un peu de lecture ou de musique. D'ici, nous sommes à quelques pas de ce qui fut le mausolée de Sainte Hélène, mère de Constantin, dont les vestige sont quasiment invisibles, c'est aussi moins point de départ favori pour le parc des Aqueducs, à 15 min en bus.

Un voyage à Rome est toujours plein de nostalgie et d'histoire, les Romains d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier, mais restent attachés à leur patrimoine inestimable. Ils apprécient qu'on respecte cette histoire, sans la dégrader ou se plaindre d'une grandeur passée et aiment qu'on voit aussi la ville pour ce qu'elle est aussi aujourd'hui : une cité pleine de vie dans un décor fabuleux. Comme trop souvent lu dans la presse italienne ou internationale, ne cherchez pas à y graver votre nom dans la pierre, à ramasser des morceaux d'histoire qui ne vous appartiennent pas pour le plaisir d'avoir un souvenir de Rome, ne dégradez pas les vestiges, ne fustigez pas les constructions nouvelles et au détour des rues de Rome, même hors les murs, ouvrez les yeux !